Pourquoi Petra Vlhová est-elle la meilleure skieuse du monde ?
Question trop large, réponses multiples et concomitance de facteurs, me direz-vous, sans doute d’un air dédaigneux. Vous n’auriez pas complètement tort. Mais au coeur de la liste des explications qui font émerger la Slovaque de 25 ans en tête du classement de la coupe du monde, un barbare acronyme intrigue : DLC. Pour Dynamic Line Control. Il s’agit d’une innovation presque invisible à l’oeil profane, située entre la fixation de la chaussure et l’avant de ses spatules, une sorte de bras qui agit comme un piston pour plaquer l’avant du ski à la piste, le stabiliser, offrir un meilleur contrôle de la trajectoire et davantage de puissance.
Aujourd’hui, elles ne sont que deux femmes à l’utiliser sur le circuit professionnel : Vlhová, donc, et la Française Tessa Worley, double championne du monde de slalom géant. « Tessa l’utilise depuis quatre ans, elle a même été la seule pendant deux, trois ans à l’utiliser et avec ça elle a absolument tout gagné », a révélé Dylan Stari, technicien de l’équipe de France de ski, à France Info. Stari, toujours : « C’est une technologie qui permet de limiter les vibrations lors des chocs des skis sur la neige dure et bosselée. Mais la matière, malheureusement, je ne peux pas la dire, c’est secret. »
Un secret qui mettra du temps à se démocratiser. Non seulement le prix (2000 euros) est quelque peu prohibitif, mais le DLC requiert surtout un excellent niveau pour le dompter, car son extrême rigidité peut rapidement vous envoyer dans le décor. Et vous n’êtes pas Petra Vlhová.