► La technologie au service du sport
► La révolution numérique comme catalyseur de performance
Le sport est devenu un spectacle. Il gravite autour du sport une multitude d’acteurs extérieurs au jeu lui-même. La puissance du marché du sport a développé son professionnalisme mais en a aussi encouragé la recherche technologique. La technologie est venue s’insérer dans toutes les strates du sport, au niveau amateur comme professionnel et en a révolutionné la pratique au fil des siècles et des années. Ces révolutions ont parfois dépassé les limites imaginées par les sports et leur règlements ont de fait dû évoluer.
A ce titre la Formule 1, élite du sport mécanique, est la pionnière dans le domaine de l’évolution technologique et de l’innovation. Les pilotes sont de plus en plus entourés par de nouveaux outils, et ils peuvent maintenant préparer leurs courses au volant de simulateurs au réalisme poussé.
La santé est également un vecteur principal de l’innovation. Les casques et protections ont amélioré la sécurité des sportifs alors que ceux-ci cherchent toujours plus à atteindre leurs limites. A ce titre les chaussures Nike Zoom Fly de Kipchoge ont beaucoup fait parler d’elle. Premier vainqueur d’un marathon en moins de deux heures à Vienne en 2019, Eliud Kipchoge a fait tomber une barrière que les scientifiques pensaient impossible à atteindre avant 10-15ans.
Cette même technologie sert aussi au handisport. Oscar Pistorius est l’exemple parfait pour illustrer cela. Né sans péronés, il est amputé sous les genoux à l’âge de onze mois. Passionné de sport il est rapidement équipé de prothèses et une fois adulte il performe en athlétisme handisport et est capable de concourir avec des valides. Il participe même aux Jeux Olympiques de Londres en 2012 avec les valides. Oscar Pistorius n’est pas le premier sportif handicapé à le faire mais il est la figure la plus populaire, celle qui donne de l’espoir aux personnes à mobilité réduite et qui montre qu’avec la technologie, tout devient possible. Certes, ses prothèses ont un coût estimé à plus de 20 000€ et son origine sociale lui a permis de s’équiper du meilleur matériel mais il a fait tomber une barrière que l’on pensait infranchissable aux yeux du grand public.
De nombreuses nouveautés matérielles ont fait évoluer les disciplines sportives avec par exemple l’arrivée de la fibre de verre pour le saut à la perche ou l’apparition de mousses synthétiques sur les sautoirs qui ont encouragé la prise de risques pour de nouvelles figures acrobatiques.
De manière globale, il s’agit en réalité d’accepter que la technologie, la production humaine, ouvrent constamment de nouveaux horizons de performance.
Aujourd’hui, l’interaction sport-numérique est réelle : la technologie au service de la performance, les capteurs, le stade connecté ou l’e-sport font partie intégrante des pratiques du sport. Chaque appareil technologique accessible au grand public a été utilisé voire dessiné pour un sportif. L’utilisation de ces objets connectés est pour le moment interdit ou limité selon les sports mais toutes les règlementations ont vocation à évoluer. Tous ont à y gagner, du sportif lui-même au supporter et sa fan experience jusqu’aux diffuseurs, aux médias et bien sûr aux marques.
Si le plaidoyer pour les technologies est évident, rien ne pourra remplacer le talent et le mental du sportif, l’intelligence de son entraîneur et les longues heures d’entraînement pour arriver à son but final, la victoire. La technologie agit comme un véritable catalyseur de la performance, un bonus qui permet à des athlètes accomplis de toujours plus progresser.
A l’heure où beaucoup de nos limites et excès dans de nombreux domaines ne pourraient être surmontés que par le progrès technique, pourquoi le sport échapperait-il à cette perspective ?
Le sport automobile, à l’image de la Formule 1 et des 24 Heures du Mans, montre la voie en termes d’innovation. Et ces innovations, si elles servent les intérêts des écuries, servent également à améliorer la fiabilité des voitures ou leur autonomie en carburant/électricité. Les pistes de Formule 1 deviennent donc les laboratoires ultimes pour les constructeurs de voitures à usage de la société.
Il devrait en être de même pour tous les sports … à conditions que les règles du jeu soient les même pour tous, sinon gare au dopage technique !