Une question réthorique qui appelle donc une réponse développée. Cela n’a pas manqué lors de ce Sport Unlimitech Lille, avec notre panel de médecins composé de Valérie Fourneyron (Ancienne Ministre des Sports), Geoffrey Wandji, médecin de l’Equipe de France de Basketball et Didier Ellart, Maire-Adjoint de la Ville de Marcq-en-Baroeul qui nous ont partagé leur vision pour une France en forme en 2024 et au-delà.
Le constat est alarmant, et les chiffres parlent d’eux-mêmes : « 95% des adultes en France ne font pas le minimum recommandé par l’OMS, et 80% des ados« . Ce cri d’alarme de Valérie Fourneyron résonne comme un appel à l’action. La sédentarité a un coût exorbitant de 140 milliards d’euros par an, et les maladies chroniques s’installent comme une ombre menaçante sur notre société. « Le sport est un outil de santé publique. Il est temps qu’on le reconnaisse », martèle-t-elle. Une vérité qui résonne tout particulièrement lorsque l’on sait qu’un euro investi dans le sport-santé représente une économie de 1,7 euro en soins de santé.
L’équation est simple, mais les actions nécessaires pour y parvenir sont complexes. Didier Ellart, membre actif du « Collectif pour une France en forme, » souligne la nécessité d’une prise de conscience collective. « Le socle, c’est le remboursement de l’activité physique adaptée. » Pour lui, les leviers sont multiples : la reconnaissance par les médecins, l’information et la formation, mais surtout la prescription d’activité physique comme un véritable médicament.
Geoffrey Wandji, médecin de l’Équipe de France de Basketball et Fondateur de Doc For Sports, apporte une perspective novatrice. « Le sport comme Game changer dans la vie des patients. » Son initiative, visant à démocratiser la médecine du sport, révèle que l’activité physique peut être un véritable catalyseur de changement, même pour ceux qui ne visent pas l’excellence sportive. « Tout le monde est convaincu du bénéfice de l’activité physique, mais le problème, c’est le comment. » Wandji souligne l’importance du lien entre sportifs de haut niveau et amateurs, un ruissèlement bénéfique qui pourrait transformer les vies.
Pourtant, le constat est amer : malgré la prise de conscience croissante, le sport n’est pas encore pris suffisamment au sérieux. « Le problème n’est pas pris au sérieux. Le sport n’est pas pris au sérieux », déplore Valérie Fourneyron. C’est ici que réside le défi majeur : faire de l’activité physique une habitude quotidienne, un réflexe aussi naturel que de prendre son petit déjeuner.
Dans cette quête pour une France en meilleure santé, les Jeux Olympiques sont perçus comme l’opportunité de bâtir un héritage sport-santé. « Les JO doivent servir à passer du constat à l’action », souligne Fourneyron. Il est temps d’infuser de l’activité physique dans le quotidien, de transformer nos vies en modifiant nos habitudes les plus ancrées. « Un quotidien révolutionné », clame-t-elle.
Le sport ne doit pas être perçu comme une corvée, mais comme un investissement dans notre santé globale. La prescription d’activité physique devrait être aussi courante que celle d’un médicament, avec la certitude que le sport a des effets secondaires positifs. Éduquer les médecins et les patients, changer les mentalités, et faire du sport une composante essentielle de notre quotidien, voilà le défi qui se dresse devant nous.
Dans une société où l’activité physique est souvent négligée, Didier Ellart souligne l’importance de la cohésion sociale et de l’attractivité que le sport peut apporter. Les bénéfices du sport ne se limitent pas à la sphère individuelle ; ils peuvent transformer nos environnements sociaux et professionnels.
Geoffrey Wandji apporte également un éclairage sur la nécessité de créer un lien entre sportifs de haut niveau et amateurs. Son projet, Doc For Sport, vise à démocratiser la médecine du sport et à faire comprendre que l’activité physique peut être un médicament puissant. « Les patients en parlent maintenant aux médecins pour les pousser à prescrire de l’activité physique. C’est un des beaux leviers. » Un changement de mentalité est en cours, et il est essentiel de capitaliser sur cette dynamique.
En conclusion, la réflexion de ce panel de personnalités éminentes nous invite à repenser notre rapport à l’activité physique. Le sport ne doit pas être perçu comme une corvée, mais comme un investissement dans notre santé globale. La prescription d’activité physique devrait être aussi courante que celle d’un médicament, avec la certitude que le sport a des effets secondaires positifs et aucun négatif. Éduquer les médecins et les patients, changer les mentalités, et faire du sport une composante essentielle de notre quotidien, voilà le défi qui se dresse devant nous.
Une France en forme en 2024 et au-delà est possible, mais cela nécessite une action collective et résolue.
Les études sont sans équivoques sur les conséquences néfastes de notre niveau de sédentarité sur notre santé. Il est capital de concentrer nos efforts sur la promotion de l’activité physique pour tous les âges, la prévention des maladies, et l’amélioration du bien-être.
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