► Les lames de carbone qui s’inspirent du guépard
► L’aéronautique au service du parabadminton
Cheetah®. “La lame de choix pour les coureurs les plus rapides du monde.” Un nom évoquant “le guépard” ; et une définition qui en dit long. Les deux incarnent tout ce que le handisport peut stimuler dans la technologie. Oui, les Cheetah® de la marque Össur ! Ces fameuses lames de carbone qui ont participé à la renommée d’Oscar Pistorius, un patronyme désormais tristement célèbre…
Des lames de carbone que vous avez probablement aperçues durant ces Jeux Paralympiques de Tokyo. Ces petits concentrés de technologie relèvent le défi de remplacer les mollets, les talons, la plante et la pointe des pieds, grâce à des feuilles de fibre de carbone imprégnées de résine. L’élasticité des prothèses leur permet de fléchir afin d’emmagasiner et de rendre un maximum d’énergie, offrant autant de vitesse que possible à l’athlète.
Des prothèses qui, parfois, dépassent les limites de la morphologie humaine. Un exemple ? Le paracyclisme. “Si une jambe n’est pas particulièrement aérodynamique, une prothèse de vélo, elle, peut être conçue pour réduire la traînée aérodynamique”, explique Bryce Dyer, chercheur en technologies du sport. « Nous la faisons vraiment fine, presque comme une aile d’avion, prévue pour fendre l’air et réduire les turbulences.”
S’inspirer de la nature, comme pour les Cheetah® reproduisant la foulée du guépard, mais aussi de l’aéronautique, donc : David Toupé, engagé en parabadminton à Tokyo, joue d’ailleurs sur un fauteuil fabriqué dans le cadre du ProtoSpace, le laboratoire d’innovation d’Airbus. “On a notamment fait appel à un ergonome qui travaille d’habitude avec des pilotes d’hélicoptère pour faire des analyses de mouvement”, confirme Christophe Debard, responsable du labo. “Un dossier trop haut d’un centimètre va me bloquer pour aller chercher le volant en fond de court”, détaille David Toupé. “S’il est trop bas d’un centimètre, je ne serai pas assez réactif.”
Une chose est sûre : trop haut, trop bas ou à la bonne hauteur, il faut aussi avoir la volonté de s’arracher… C’est tout l’enjeu de la préparation mentale. Handicap ou pas, voilà un défi commun à tous les sportifs !
