► Une carte Sorare de Ronaldo vendue 400 000$
► Acheter la victoire de Van Aert sur les Champs-Elysées
“Les NFT font désormais partie de notre culture et, s’ils ne survivront pas tous, nous verrons à coup sûr des projets qui garderont de la valeur pour les siècles à venir.” Cette sentence, plus qu’un simple pronostic, a quelque chose d’une annonce prophétique. Il faut dire que Nicolas Julia, co-fondateur et CEO de Sorare, tient de la pythie des temps modernes : lui a d’ores-et-déjà fait le pari que la passion du sport se jouerait sur un nouveau terrain : virtuel.
En créant Sorare, il a exploité les spécificités de la blockchain pour réinventer le concept de la carte Panini en l’intégrant dans un univers de Fantasy Football. Ces cartes 2.0, des vignettes de joueurs virtuelles, correspondent, chacunes, à un NFT, un Non-Fongible Token, dont la rareté fait évidemment la valeur et dont l’authenticité et la traçabilité sont garanties par la blockchain. Une carte unique de Cristiano Ronaldo aurait ainsi été vendue, il y a quelques semaines… l’équivalent de 400 000$ en cryptomonnaie. Et les clubs comme les joueurs se trouvent évidemment intéressés au titre du droit à l’image.
Avec le NFT, la rareté digitale devient une réalité. En cyclisme, le Belge Wout Van Aert a mis en vente ses trois plus grandes victoires sur la plateforme OpenSea : les Champs-Elysées, le Ventoux et les Strade Bianche. Ceux qui les ont achetées – pour un total de 47 000€ – sont devenus les heureux propriétaires de ces NFT, sans contestation possible. Ils ont reçu, en plus de la signature digitale de leur acquisition, une œuvre en format EPS, une vidéo haute-qualité de la victoire en question et un message personnalisé du coureur. La trajectoire future de Van Aert donnera, qui sait, encore plus de valeur à ces NFT, nourrissant une possible spéculation… et de futures royalties pour le cycliste et son équipe.
Cet énorme marché en perspective contribue à l’attractivité de l’économie du sport. Et c’est aussi pour cela que le groupe BPCE, qui investit dans les fintechs, a mis en place un fonds dédié à l’économie du sport, le DNCA Global Sport Equity. Oui, le marché mondial du sport, qui pèserait 1 110 milliards de dollars, a de très belles perspectives devant lui !