► Des chaussures qui offrent jusqu’à 4% de gains aux athlètes
► L’impression 3D pour trouver chaussure à son pied ?
Voilà le tube de l’été ! Et, si ce tube a fait entendre quelques sonorités résolument nippones, il n’avait pas grand-chose en commun avec les boys bands japonais échevelés et la J-Pop locale… Début août, au pays du soleil levant, ce n’est pas la musique qui a alimenté le flot des conversations, mais bien le sujet des chaussures.
Et oui, ces fameuses chaussures, qui ont foulé la piste d’athlétisme du stade olympique de Tokyo, ont fait couler pas mal d’encre… et tomber quelques records. Des chaussures qui constituent, depuis un petit moment, une révolution technologique dans le milieu.
Adoptée par de nombreux athlètes, dont le champion olympique du 100 m, Marcell Jacobs, ou Karsten Warholm, premier homme à avoir couru le 400 m haies en moins de 46 secondes, cette nouvelle génération de chaussures allie quatre couches distinctes : plaque de carbone, coussin d’air, semelle adhérente, mousse légère. “L’épaisseur de la semelle est très haute, on gagne presque deux centimètres de longueur de jambes”, explique Pierre-Jean Vazel, entraîneur de Quentin Bigot. “Cela fait basculer vers l’avant du pied, les genoux montent plus facilement.”
Une technologie introduite par la Nike Vaporfly, mais désormais très répandue chez les différentes marques du secteur, qui pourrait représenter “entre 2 et 4% de gains”, selon Stéphane Diagana. “Même si ça dépend de la façon de courir et de la distance […], c’est phénoménal car, souvent, performances et contre-performances varient entre 0,5 et 1%.”
Mais, derrière les chaussures qui courent vite de nos cours de récré, il y a toujours un pied. Et, pour trouver chaussure à son pied, en matière de technologie, c’est aussi l’impression 3D qui tire son épingle du jeu. Adidas s’en est ainsi servi pour créer la semelle intermédiaire en forme de treillis de l’une de ses chaussures, la 4DFW, en partenariat avec la société d’impression 3D Carbon. Forces de freinage réduites, amortissement augmenté, propulsion du coureur vers l’avant… Là encore, les procédés sont au service de la performance. Avec une démocratisation à venir du sur-mesure ? Qui sait !